Bioéthique et neurosciences : L’interface homme-machine
mer. 6 juin 2018, de 09h00 à 17h30

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Détails de l'évènement

Avec la Société des neurosciences

Les enjeux des recherches en neurosciences sont de 2 ordres, étroitement liés. Il s’agit d’une part, de relever le défi de dévoiler l’organisation et le fonctionnement de l’organe complexe que représente notre cerveau et plus généralement de notre système nerveux, à toutes les étapes de la vie et dans ses nombreuses fonctions, ouvrant une fenêtre sur la connaissance du soi et de nos comportements. Cette connaissance, en dehors de tout contexte pathologique, permet d’envisager une amélioration de certaines de nos facultés pour favoriser l’épanouissement de la personne (mieux apprendre, communiquer, interagir avec notre environnement, etc.), sans pour autant chercher à dépasser nos limites biologiques comme le prône le transhumanisme. D’autre part, les neuroscientifiques tentent de répondre à des besoins thérapeutiques non satisfaits, avec la nécessité d’apporter de nouvelles options pour combattre les nombreuses atteintes et maladies qui affectent le système nerveux. Les conséquences entravent souvent l’autonomie relationnelle de la personne et altèrent sa qualité de vie. S’y ajoutent les coûts induits par le suivi médical, évalués dans la Communauté Européenne à près de 800 milliards d’Euros, soit plus d’un tiers des dépenses de santé. Devant l’afflux des données issues de la recherche en neurosciences, le développement d’outils permettant d’appréhender et de modifier le fonctionnement du système nerveux, et les implications sociétales de ces avancées, notre responsabilité de neuroscientifique est de soulever les nombreux questionnements éthiques qui se posent. Il convient de faire la part entre utilisation thérapeutique et cosmétique des données, les possibilités effectives et les fantasmes.

L’évocation de ces quelques aspects de la recherche développée dans le champ des neurosciences justifie une approche éthique appropriée. Il convient d’anticiper les conséquences et l’impact sociétal d’évolutions technologiques qui parfois peuvent être considérées intrusives, voire de nature à mettre en cause les libertés individuelles, faute d’un encadrement approprié. L’acceptabilité de ces avancées dont l’intérêt en termes de prévention et de traitements s’avère évident, est conditionné par le souci d’éviter tout risque de dérive ou d’usage inconsidéré. Les États généraux de la bioéthique peuvent favoriser une concertation indispensable entre chercheurs, praticiens, usagers de la santé et société, dans la perspective de développer une approche responsable de l’innovation en neurosciences.
 

9h. Introduction

Enjeux éthiques et neurosciences

Luc Buée

Vice-président de la Société des neurosciences, Directeur de l’équipe « Alzheimer & Tauopathies », UMRS 1172 Inserm-CHU-Lille,  Centre de Recherche Jean-Pierre Aubert, Université de Lille, Laboratoire d’excellence Distalz

Emmanuel Hirsch

Professeur d’éthique médicale, Université Paris-Sud-Paris-Saclay, Laboratoire d’excellence Distalz

Marc Lévêque

Neurochirurgien, Marseille, auteur avec Sandrine Cabut de La chirurgie de l’âme. De la lobotomie à la stimulation cérébrale profonde, soigner ou contrôler notre cerveau, Paris, Lattès, 2017

 

9h. Introduction : enjeux éthiques et neurosciences

Emmanuel Hirsch, Professeur d’éthique médicale, Université Paris-Sud-Paris-Saclay, directeur de l’Espace éthique IDF, Laboratoire d’excellence Distalz

Luc Buée, Vice-président de la Société des neurosciences, Directeur de l’équipe « Alzheimer & Tauopathies », UMRS 1172 Inserm-CHU-Lille,  Centre de Recherche Jean-Pierre Aubert, Université de Lille, Laboratoire d’excellence Distalz

Marc Lévêque, Neurochirurgien, Marseille

 

Histoire de la psychochirurgie : l’exemple de la France

Louis-Marie Terrier, Neurochirurgien, CHU de Tours

 

États de lieux de la stimulation cérébrale en psychiatrie 

Bruno Millet, Professeur de psychiatrie, Hôpitaux universitaires Salpêtrière, AP-HP

 

10h15. Les enjeux de la psychochirurgie

Marc Lévêque, Neurochirurgien, Marseille, auteur avec Sandrine Cabut de La chirurgie de l’âme. De la lobotomie à la stimulation cérébrale profonde, soigner ou contrôler notre cerveau, Paris, Lattès, 2017

 

10h55. Pause

 

11h15. La psychochirurgie dans les addictions

Edgar Durand, Addictologue, Hôpitaux universitaires Bicêtre, AP-HP

 

11h40. Le traitement médiatique de la psychochirurgie

Sandrine Cabut, Médecin et journaliste, Le Monde

 

12h10. Discussion générale 

 

12h40. Déjeuner libre

 

14h. Moduler les capacités cognitives par stimulation cérébrale : entre Science et Fiction

Suhan Senova, Neurochirurgien, Hôpitaux universitaires Henri-Mondor, AP-HP

 

14h25. Les scénarios d'application des interfaces cerveau-machine

Jérémie Mattout, Chargé de recherche, centre de recherche en neurosciences, Lyon, INSERM U1028, CNRD UMR5292

 

14h50. Neuroprothèses visuelles et thérapie optogénétique

Serge Picaud, Neurobiologiste, Institut de la vision, Sorbonne Université, INSERM UMRS968, CNRS UMR 7210

 

15h15. Discussion générale 

 

La psychochirurgie révélatrice du projet transhumaniste

Anne-Laure Boch, Neurochirurgien, docteure en philosophie, Hôpitaux universitaires Salpêtrière, AP-HP

 

16h15.   Le futur a-t-il encore besoin de nous ?

Jean-Michel Besnier, Professeur émérite de philosophie, Université Paris Sorbonne

 

16h40.  Discussion générale 

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