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Détails de l'évènement
Les nanoparticules peuvent être naturelles, issues de l’activité humaine (on parle de particules ultrafines, émises par exemple lors du chauffage, du transport, par l’industrie…) ou produites intentionnellement, on parle alors de nanomatériaux manufacturés (NM). Les NM sont des matériaux à l’échelle nanométrique (dimensions comprises entre 1 et 100 nanomètres c’est-à-dire 1 millionième de millimètre)[1] qui leur confèrent de nouvelles propriétés physicochimiques mais aussi possiblement une plus grande réactivité vis-à-vis des systèmes biologiques donc des organismes vivants.
Le développement des nanotechnologies qui connait une croissance importante soulève donc des interrogations d’ordre scientifique en particulier, des inquiétudes sont émises sur les effets potentiels des nanoparticules sur la santé, à court et à long terme.
Les expositions humaines concernent le consommateur mais aussi le salarié sur son lieu de travail. En outre, dans le cadre des expositions professionnelles, la voie majeure identifiée est l’inhalation de particules, les premiers organes exposés étant ceux de l’appareil respiratoire. Une fois inhalés, les nanomatériaux peuvent soit être exhalés, soit se déposer dans les différentes régions de l’arbre respiratoire que sont les voies aériennes supérieures (les fosses nasales, la bouche, le pharynx et le larynx), l’arbre trachéo-bronchique (la trachée, les bronches et les bronchioles) et les alvéoles pulmonaires.
Au cours de cette intervention, sera tout d’abord présentée une synthèse globale des connaissances actuelles pour quelques nanomatériaux manufacturés, avec un focus sur la pénétration, la déposition, la translocation et l’élimination pulmonaire, ainsi que les effets biologiques potentiels sur l’appareil respiratoire (stress oxydant, inflammation, génotoxicité,…).
La seconde partie portera sur la possibilité de survenue ou d’aggravation de pathologies respiratoires chroniques liées à des expositions aux nanomatériaux à long terme en particulier l’asthme et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives. Outre les effets nocifs de certaines nanoparticules, la manufacture de formes biodégradables pourrait être une nouvelle voie de délivrance locale de médicaments. Les évolutions technologiques et les traitements envisagés seront abordés dans le cadre d’une pathologie respiratoire, l’asthme.
[1] Journal Officiel de la Commission Européenne le 18 octobre 2011